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L’Église Saint-Antoine

Contact : Mme Michèle MANGEL : 03-29-57-08-69 (Mariages, décès, messe et registres)

Les dures années de la Révolution de 1789 avaient laissé l’église paroissiale, déjà très vieilles, dans un état lamentable. Devant ce monument qui menaçait ruine, paroisse et municipalité se sont émuees et ont groupé leurs efforts.
Il fut décidé, non de réparer cet édifice, ce qui aurait été très onéreux et n’aurait donné qu’un maigre résultat, mais de raser la vieille église pour en rebâtir une neuve, plus vaste, plus coquette et plus solide.


Lorsqu’il fut question de choisir un emplacement, on rapporte (Dieu seul sait si c’est vrai !) que le Centre et le Souche (qui fonctionnait déjà comme papeterie depuis 8 ans) voulurent l’avoir en bordure de route pour que l’accès en soit plus facile. Mais les gens des Granges (qui était alors la plus forte section de la commune) la voulurent visible de chez eux et verserde l’eau dans les fondations nouvelles pour faire croire à une infiltration d’eau qui serait nuisible à la solidité et à la salubrité de l’édifice. Par ce subterfuge ils auraient eu gain de cause.


L’église, en tous cas, prit la place de l’ancienne au cimetière et resta le haut lieu admirable que l’on voit de si loin mais qui, malheureusement, était, pour les usagers, d’un accès peu commode et difficile.
La première pierre a été posée par M. Noël, Maire d’Anould, assisté de M. J.N. Grandclaude, son adjoint, en présence de M. Allemand, architecte de Saint-Dié et entrepreneur des travaux, M. Dengler, entrepreneur, et J.B. Georgeon et J.J. Ferry, ses associés, en mai 1828.
Cette pierre fut bénite par M. J.J. Baudoin, curé d’Anould, en présence de Claude pierrat, receveur de la fabrique, Jean-Joseph Ferry et Antoine Valedezé, marguiller actuel et Georgean, fabricien.
Le registre de baptême, en date du 3 juin 1841 dit : “a eu lieu en l’an mille huit cent quarante et un, la consécration de l’église d’Anould, par l’évêque, Jean-Joseph-Marie-Eugène de Jerphanion, évêque de Saint-Dié. Cette cérémonie imposante, qui a duré 5 heures, a été des plus solennelles. Les reliques de Saint-Antoine, à qui cette église est consacrée, ont été solennellement portées autour de l’église.

Un concours immense des populations du voisinage étaient accourues à cette cérémonie toute nouvelle pour elles. 40 jours d’indulgence sont appliqués à tous ceux qui visitent cette église à pareil jour chaque année.


En 1868, l’église est restaurée à grands frais et c’est de là que datent les colonnes de fonte, les voûtes assez bizarres, rappelant le style byzantin et la toiture.
En 1892, les planchers de l’église sont remis à neuf. La toiture subit d’importances réfections successives.
En 1928, pour fêter le centenaire de la fondation de l’église, M. l’Abbé Aubert, au jour de la Fête Dieu, organisa de grandes cérémonies.

Eglise d'Anould

Le 21 novembre 1943, en la fête de la Dédicace et de Sainte Cécile, centenaire de la consécration de l’église.
Un an après, le 21 novembre 1944, les allemands, s’y reprenant à deux fois avec de lourdes bombes d’avions faisaient sauter notre église sans aucun motif valable. Pendant plus de vingt ans ses ruines devaient dominer notre village tandis qu’un église provisoire, bâtie auprès du presbytère grâce à l’effort et la générosité de tous accueillait notre famille paroissiale tandis qu’Anould, ressuscite de ses ruines, vivait une nouvelle page de son histoire.